Etape 28 - Laguna Quilotoa - Sur le rivage de la lagune
Samedi 23 juin 2018. Ce petit morceau de terre du bout du monde est un vrai petit paradis, traversé par les mules des paysans du coin qui viennent vendre leurs services aux touristes qui souhaitent remonter sur le dos de leurs ânes, ce chemin sinueux et crayeux taillé en lacet dans la montagne, et au loin, la lagune et ses eaux d'un gris métallique entouré des falaises escarpées.

Un petit promontoire ennherbé et fleuri de jolis pétales jaune et mauve permet de faire une halte et de dominer la lagune. C'est ici que je vais me poster pour attendre Clinton, mon guide, et Léa qui ferme la marche.

Je profite de ce moment pour profiter de la magnifique vue à 180 degrés qu'offre ce petit surplomb. Sous ce ciel lourd et chargé, les eaux de la lagune prennent des allures de plomb.

Tout autour de la lagune, en observant bien, on peut distinguer tous les chemins de randonnée qui zèbrent les falaises du volcan. Et pour cause, on peut faire le tour du lac par les crêtes en plus ou moins 4 à 5 heures de marche, et parfois en bien pus longtemps quand le vent se lève et menace l'équilibre des marcheurs le long du précipice...

Pas de grande randonnée aujourd'hui. Non seulement, nous n'avons guère le temps, mais avec Léa, difficile de prévoir son humeur et sa propension à marcher pendant des heures. Et puis marcher cinq heures pour voir toujours le même paysage, la lagune coincée dans le fond du cratère, ça ne m'enchante guère.

Mon seul regret est surtout de ne pas rester plus longtemps dans la région pour marcher le long des multiples chemins aménagés par les Indiens pour relier les villages entre eux.

Pour les moins courageux, on peut même louer les service d'une mule pour parcourir ces mêmes chemins à dos d'âne. Via Zumbahua, le canyon de Toachi ou Chugchilan.

Enfin, nous voici sur la petite plage de la lagune. Rien à voir avec une station balnéaire. De toute façon, la baignade dans des eaux à moins de 10°C, ça n'a rien de vraiment très amusant.

Une fois sur le rivage, on profite surtout du paysage. Depuis la plage, on se rend vraiment compte de flancs abrupts des falaises du cratère.

On imagine sans mal comment cette lagune a su capter toutes les eaux de pluie environnantes, sans compter la fonte des neiges dès que les températures augmentent... Et pour cause, on est ici à plus de 3.900 mètres d'altitude... Du coup, je commence même à avoir un petit peu mal à la tête.


Une fois sur le rivage, impossible de résister à l'envie de pagayer un peu sur les eaux du lac. Du coup, on grimpe avec Léa à bord d'un des nombreux kayaks mis à la location (2 $ le quart d'heure) pour découvrir la lagune d'une tout autre manière. Un moment de calme, de paix et de sérénité. Inoubliable.

Après une petite heure passée au fond du cratère, il est grand temps de remonter. Le mal de tête est de plus en plus présent. Du coup, je n'hésite pas une seconde et demande à Clinton de nous commander une mule pour remonter sans effort. Ici, on est quand même oin des chemins escarpés du canyon de Colca, au Pérou, du coup, la remontée se fera sans aucun risque de chute. Vamos !

Petite photo-souvenir au sommet de la laguna. La remontée a pris une vingtaine de minutes. Un vrai régal. D'autant que les mules sont vraiment bien entretenues et nourries. Pas de peine donc.


Avant de quitter les lieux, je ne peux résister à l'envie d'admirer une dernière fois la magnifique lagune du Quilotoa***. J'espère pouvoir y revenir un jour, par temps clair et beau, et randonner un peu dans les environs.



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